Je republie ici un article publié initialement en avril 2013 sur l’architecture et l’urbanisme rennais, des choix dont les édiles locaux sont très fiers, bien que beaucoup soient aberrants.
Puisque le texte est assez long, avec de nombreuses illustrations, je l’ai découpé en six parties :
1 – Pourquoi ne construit-on plus aussi beau qu’autrefois ;
2 – Stérilisation des rez-de-chaussée ;
3 – La Morinais, Saint-Jacques-de-la-Lande ;
4 – Habillage (le cladding) et l’isolation ;
J’ai écrit cet article pour répondre à David Orbach qui a pris conscience de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons et qui fait partager ses réflexions dans de remarquables cours à l’Université populaire de Caen, qui ne sont désormais plus accessibles en ligne. Seul reste un livre coécrit avec Isabelle Coste, « À la poésie de l’architecture ».
Par la suite, je reviendrai sur ce sujet, si David Orbach ne publie plus, d’autres le font, telle l’organisation caritative « La Fondation Create Streets ». Leur objet : « Create Streets existe pour aider à résoudre la crise du logement et pour aider les quartiers, les communautés, les propriétaires fonciers, les conseils et les promoteurs à créer et à gérer des lieux magnifiques et durables, de densité douce, qui seront populaires, susceptibles d’être corrélés à un bon bien-être et à des résultats de santé publique et qui sont susceptible de s’avérer de bons investissements à long terme sur la base des données historiques d’appréciation de la valeur, et des coûts de maintenance. » Etc.
Il me faudra explorer à nouveau Rennes pour faire un bilan, voir si les anciens bâtiments que j’avais photographiés ont disparu, et si oui, quelles sont les constructions qui les ont remplacées. Il est évident que ces publications que j’ai datées de 2013 sont à compléter, et il y a de nombreux aspects que je n’ai pas traités, ma vision a aussi évoluée, il me reste donc du pain sur la planche…
Je m’attends toujours à ce qu’il y ait un retournement de la tendance, de la mode des immeubles cubiques, répétitifs et sans génie pour retrouver une architecture plus riche. Ce mouvement vers la simplification et la standardisation a débuté avec la Première Guerre mondiale, et la seconde n’a rien arrangé.
Intuitivement, j’en suis arrivé à la conclusion que ce retour pourrait coïncider avec l’achèvement du chantier de la Sagrada Família, prévue pour 2026, la grande œuvre d’Antoni Gaudí à Barcelone. C’est une prédiction tout à fait gratuite, l’avenir nous réserve toujours des surprises, il se pourrait bien qu’il faille attendre 2030, 2035 ou 2040 selon le directeur général de la Sagrada Familia.
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Cet article est disponible en un PDF, celui d’origine d’origine, corrigé de quelques coquilles.
Cet article a été construit sur la base d’un reportage photographique comportant 3 382 images regroupées en 87 galeries (attention, il y a un niveau de sous-galerie) que vous retrouverez ici.