Habillage (le cladding) et l’isolation
Autre élément récurrent, l’habillage (le cladding !) de ces parallélipipèdes que l’on nomme immeubles et qui sont soumis à un effet de mode. Dans un premier temps, David Orbach n’avait pas vu les couleurs (criardes) de ceux-ci, puis il s’est corrigé. Mais ces habillages, ces cache-misères ont des tendances, ils sont généralement les marqueurs d’une période assez courte, donc ils se démodent inéluctablement. On constate ainsi une descente en gamme dans les solutions d’habillage retenues, là où l’on appliquait des parements de pierres, de briques ou des plaques de béton structurées, on se contente aujourd’hui de murs lisses et plats qui sont peints, c’est plus économique. Les couleurs changent au gré des époques, le vert est encore tendance, mais le pourpre devient mode, il y a eu le rouge, le bleu, le bariolé, bref, rien dans la nuance et qui rappelle les matériaux locaux dont on préfère oublier l’existence.
Les chaussettes qui isolent les bâtiments pour respecter des normes BBC que l’on sait déjà insuffisantes sont réalisées avec des matériaux dont on peut raisonnablement douter de la pérennité, ce qui est un comble pour des bâtiments dits durables. Ces isolations sont aussi un habillage pour des murs monotones et sont elles-mêmes soumises aux modes. Le bois est très prisé, non traité pour faire écolo, donc appelé à noircir rapidement, ce qui produira un effet de vieillissement accéléré des constructions qui en sont couvertes. La tôle, la simple tôle ondulée et laquée, fait des ravages et se substitue aux peintures. Le vieillissement produit du renouvellement, avez-vous remarqué la courte durée de vie des immeubles récents, hier encore remarquables, et dont on cherche à se débarrasser… pour en construire d’autres, encore le business. N’existe-t-il pas des matériaux rigides et vraiment durables qui permettraient de réaliser des isolations qui ne seraient pas à renouveler dans vingt ans ? Par exemple, des bétons cellulaires ou, pourquoi pas, de la terre crue séchée mélangée à des fibres naturelles ; ici, à Rennes, c’est un pays de bauge, matériaux durables s’il en est.
1 – Pourquoi ne construit-on plus aussi beau qu’autrefois ;
2 – Stérilisation des rez-de-chaussée ;
3 – La Morinais, Saint-Jacques-de-la-Lande ;
4 – Habillage (le cladding) et l’isolation ;