Le 21 août 2009, premier jour des grandes marées, j’ai fait un passage à la plage du Bon Abri, à Hillion. Je m’attendais à avoir des difficultés pour stationner, eh non ! seules quelques rares voitures étaient là. Sur la plage, je n’ai jamais vu aussi peu de monde, même en hiver, la désolation au mois d’août !

Un peu plus loin, vers la droite de la plage, deux agents de la ville se relayaient avec leur tracteur et leur remorque pour ramasser des monceaux d’algues plus ou moins vertes. Sur l’un des monticules, j’ai découvert un grand cormoran mort.

Les volumes d’algues collectés à Hillion sont moins importants qu’à Saint-Michel-en-Grèves, d’après Ouest-France…
Les marées vertes sont dues à une fertilisation des eaux marines par les pratiques de l’agriculture intensive, et plus précisément par les élevages industriels. Précisons tout de suite que c’est phénomènes n’existent pas et que de toute façon, c’est algues sont sans danger, enfin officiellement
Le dimanche 9 août 2009, une manifestation qui s’est tenue l’après-midi du dimanche sur la plage de Saint-Michel-en-Grèves.
Malgré la précipitation de l’organisation de cette manifestation en soutien au maire de Saint-Michel-en-Grèves, monsieur Rene ROPART, visé par la plainte d’un cavalier dont le cheval à succomber brutalement après s’être partiellement envasé en traversant un lit d’algues vertes, environ quatre cents personnes étaient présentes.
Plusieurs intervenants ont exposés leurs griefs envers les services de l’État qui ni le phénomène. Ceux-ci étaient : Yves-Marie LE LAY, président de Sauvegarde du Tregor, Maurice BRIFFAUT,conducteur d’engins, victime d’un malaise alors qu’il ramassait des algues vertes en 1999, le Docteur Pierre PHILIPPE, médecin urgentiste au centre hospitalier de Lannion, le Docteur Claude LESNE, médecin au CNRS, André OLLIVRO, vice-président de l’association Halte aux mares vertes, madame Yvette DORE, maire d’Hillion, monsieur Jean-Claude PARIS, maire de Tréduder, Denis BEAULIER, agriculteur et éleveur, membre du collectif Eau pure ainsi que monsieur René ROPARTZ, maire de Saint-Michel-en-Greves.

Denis BEAULIER est intervenu accompagné d’un bouquet de luzerne, plante qui pourrait remplacer avantageusement le maïs utilisé dans l’alimentation animale, ce dernier nécessitant un complément à base de soja importé ! De plus, la luzerne présente l’intérêt d’être une pompe à nitrate, donc un dépolluant des sols.

Le mardi 28 juillet en milieu d’après-midi sur la plage de Saint-Michel-en-Grèves (Côtes-d’Armor), un cheval s’est enlisé aux milieux d’algues vertes en décomposition et a succombé très rapidement. Son cavalier a perdu connaissance, mais doit la vie à la rapide intervention de plusieurs personnes. Au même endroit, il y a vingt ans, un joggeur a été retrouvé mort. Dix ans plus tard, Maurice BRIFFAUT,conducteur d’engins, victime d’un malaise alors qu’il ramassait des algues vertes, est resté cinq jours dans le coma. Ces incidents sont à rapprocher de la mort de deux chiens sur un tas d’algues en décomposition il y a l’automne 2008. Mais il n’y a pas de danger, c’est aux promeneurs de prendre des précautions.
Les images aériennes sont impressionnantes.
La première datent de 1999, elles ont été prises par hasard dans le fond de la baie de Douarnenez, c’est la page de Beg an Ty Garde à Sainte-Anne-la-Palud dans le Finistère. Il s’agissait de mon premier vol en ULM.

L’autre image a été réalisée l’année dernière lors d’un vol express dans le fond de la baie de Saint-Brieuc, principalement à Hillion. J’ai programmé deux vols lors des prochaines semaines centrés sur ces pollutions.

Enfin, des images de divers points de la côte.
Cette plaie de certaines plages bretonnes est assez localisée. Je vous présente ici une de mes images principalement issues du fond de la baie de Saint-Brieuc, en fait Hillion et Planguenoual, à l’embouchure du Gouessant, ainsi que de Plérin et Binic.
Quelques autres photographies proviennent de Saint-Michel-en-Grève, secteur touché depuis quarante ans par cette pollution, de Fouesnant et de Gouarec. Pour cette dernière localisation, il ne s’agit pas d’algues, mais d’herbes dans le Blavet, rivière qui alimente le canal de Nantes à Brest. Les images sont ici.

Une de ces images m’a valu la troisième place dans la catégorie Développement durable lors des Photographies de l’année 2008, la première édition, ainsi qu’un article dans Ouest-France sur Saint-Brieuc.
Une grande partie des ces images sont disponible chez BIOS.
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